t'es sûre et certaine que c'est une mauvaise idée. rien que le fait que ce soit de lui que ça vienne... tu n'aimes pas ça ça fait des années que tu ne l'as pas vu des années que tu te demandes ce qu'il est devenu au final... pas un coup de téléphone, pas un message, ni même une carte postale. t'as l'habitude de ne pas avoir de frère. pour autant, t'es curieuse et c'est la tête pleine de pensées que tu te glisses sur une chaise à l'heure du rendez-vous. tu t'installes calmement, commandant un café par la même occasion, le châle serré autour des épaules. tu te sens nerveuse. beech t'a donné le courage au moins... tu ne sais pas où tu en es avec lui mais... le souvenir des quelques derniers moments passés ensembles te donnent encore des frissoks de la pointe des cheveux jusqu'aux orteils. ton café arrive, tu glisses tes mains froides autour de la tasse, t'avais besoin de cette chaleur pour appréhender la suite de votre histoire. celle des escobar. celle qui n'avance plus depuis des années. une pression sur ton épaule, t'imagines que c'est lui. tu te retournes pour tomber nez à nez avec une femme que tu as déjà vu mais que tu mets quelques secondes de trop à remettre dans son contexte.
salut. elle dit avec un sourire chaleureux que tu lui rends rapidement.
tu te souviens de moi ? elle demande, lisant probablement dans tes pensées. tu hoches la tête, un peu. c'est bon tu as retrouvé les souvenirs de cette journée chaude qui semblait être terrible pour la blonde.
bien sûr ! tu t'exclames avec un large sourire, comme si tu n'avais pas hésité une seconde. tu regardes l'heure rapidement. derrière elle aussi. il est en retard.
excuses-moi, c'est juste que j'attends mon frère, je ne suis pas sûre qu'il vienne. tu lances dans tabou, sans te douter une seconde de la vérité. ça devrait pourtant te sauter aux yeux vale ! c'est lui. d'une certaine manière...
tu vas mieux on dirait. tu supposes n'oubliant pas ses chaussures tâchées de café le jour de votre rencontre au détour de ton footing.